Comment apprendre l’espagnol du Chili en 3 minutes ?

 

apprendre l'espagnol

Vous avez choisi anglais et allemand lors du cursus scolaire ? Pas de panique, j’ai eu les mêmes bases! Apprendre l’espagnol du Chili n’est pas très compliqué.

Quand j’ai compris le sens de certaines expressions, j’ai pu me concentrer sur le reste  de la phrase ce qui a fortement accéléré ma rapidité de compréhension.

 

« Connaitre les mots les plus utilisés aide à comprendre plus vite, le sens général »

 

Si vous avez des bases en espagnol, c’est déjà pas mal mais vous aurez besoin certainement de vocabulaire bien plus spécifique, celui qui ne s’emploie qu’au Chili. Le mini dico qui suit explique les mots les plus employés par les chiliens :

« Il n’y a pas une phrase où vous ne les entendrez pas ! »

 

-> Je vous propose un petit jeu pour terminer !

Apprendre l’espagnol est un jeu d’enfant !

 

 

1. Les sentiments positifs

« Sí po »

Po, est le diminutif de « pués » : donc.

Exprime que l’on est d’accord est quelque chose, pour dire oui. Impossible de ne pas l’entendre 10 fois dans la journée. Il remplace un oui classique, pour dire, « ouai » ou « ben oui » :

Bien sûr, à l’écrit rien d’officiel, uniquement dans les sms qui retranscrit un langage parlé.

Son cousin négatif fonctionne pareil : « No po » : ben non !

 

« Bacán / Bakán [ba-canne] »

Revient dans les conversations, notamment chez les jeunes. Cela traduit quelque chose de génial, c’est trop bien, c’est cool.

écriture sms: bcn, bkn

« Chile es un país muy bacán »

-> Le Chili est un pays très cool.

 

« La cagó »

Vient du verbe cagar qui signifie littéralement « chier ». La cagó exprime soit quelque chose d’excellent, le must ou soit tout le contraire, la pire chose qui a pu lui arriver.

Attention, vocabulaire familier ! Ne s’emploie pas avec son chef au bureau.

« ¡La cagó tu auto! »

 -> Elle déchire ta voiture !

 

Jusque là, ca va ?

Bakán, continuons alors d’apprendre l’espagnol du Chili !

C’est nettement plus agréable de comprendre le sens des conversations !

 

2. Les sentiments MOINS positifs

 

« Fome  [fo-mé] »

Désigne quelque chose d’ennuyeux, d’inintéressant.

« Que fome la pelicula, me quedé dormido »

-> Quel film ennuyeux, je me suis endormi.

 

« Chuta [tchou-ta] »

Interjection : « Mince alors ».

« ¡Chuta, me equivoqué ! »

-> Sapristi, je me suis trompé.

Le langage est familier, mais rien de malpoli ou moche, peut s’employer avec son boss.

 

« La Pega [pé-ga] »

C’est « La Colle », ou « le boulot » tout simplement ! Familier mais non vulgaire, passe partout.

« Me tengo que ir a la pega »

-> Je dois aller au boulot.

 

« Que lata [qué-la-ta] »

C’est être sans envie, sans motivation. Veut dire aussi quel dommage !

« ¡Que lata ir a la pega! »

-> Pas envie d’aller au boulot

 

Voyez, j’ai survécu ! Il n’y a pas meilleure intégration linguistique que de savoir communiquer « à la locale ». 

Et puis, ça fait très bonne impression, si c’est bien sûr utilisé à bon escient. Cela montre que vous portez un certain intérêt à leur coutûme.

Aussi, il est probable que votre accent étranger fasse rire, d’autant plus si vous écorchez les mots.

 

3. Relatifs aux personnes.

 

« Weón, gueon, huevón [oué-onne] »

Attention c’est très familier, et veut dire couillon, crétin, idiot. Il a 2 utilisations :

- sens méchant, c’est presque une insulte, voire cela en est une !

« ¡Aprendre a manejar weón! »

-> Apprends à conduire, conard !

 

- sens amical, 

« Fue increíble weón »

-> C’était incroyable, ma poule.

 

Je ne conseille pas de l’utiliser car cela reste très familier même si vous l’exprimez dans le sens amical. Encore ne faudrait-il pas se tromper dans la manière de le dire ! Mais sachez le reconnaître.

 

« Flaite [flaille-té] »

C’est un « bof », manquant de classe, d’éducation simpliste, pas bon à fréquenter. L’individu se déplace souvent en groupe, et n’hésite pas à se faire remarquer par un langage de rue peu développé et par des actes manquants souvent de réflexion. On parle souvent de personnes, mais peut désigner quelque chose de matériel.

« Me cargan los flaites que escuchan musica fuerte en el bus »

-> Je déteste les « flaites » qui écoutent la musique à fond dans le bus.

 

« ¿Cachai? [ka-tchaille] »

Du verbe cachar : attraper, capter.

Au même titre que bacán, « ¿cachai? » s’emploie tout aussi souvent par les jeunes et sans modération ! Cette expression se place souvent en fin de phrase, et veut dire : « tu comprends » « tu vois? ». La terminaison « ai » (2ème personne du singulier) est très typique du Chili, pour les verbes en « ar ».

- ¿Te cachai lo bacán que es ?

- ¡ Sí po !

 

« Pasarse [pa-sar-sé] »

En faire au delà des espérances. Franchir la limite, en bien ou en mal. Cependant, il s’utilise la plupart des cas comme compliments.

On ne l’emploi pas à la première personne, ce serait manquer de modestie, mais en parlant à ou de quelqu’un d’autre.

« Me ayudaste mucho con tus servicios, te pasaste »

->Tu m’as bien aidé avec tes services, super!

 

Là, c’est du bonus

 

« Cuático / Brígido » 

Désigne quelque chose d’impressionnant, d’incroyable. Cela fonctionne dans les 2 sens, en bien ou en mal.

« He subido tres veces el Everest, ¡que cuático! »

-> J’ai grimpé 3 fois l’Everest, impressionant !

  

« Pololo / polola »

Petit(e) ami(e) officiel(le). Différent de un « pinche » qui est juste un flirt. Pour être « pololos », c’est à l’homme qui doit demander officiellement à son amie si elle veut bien être sa « polola » officielle. Le couple est réellement reconnu aux yeux de tous à partir de ce stade.

 

Et pourriez-vous comprendre ceci ?

 

Quelque mots de base suffisent pour comprendre des phrases :

« Hola weón, la cagó el viaje a Chile. Todo bakán. Que cuático como hablo, sin ninguna palabra flaite ¿cachai? Se pasarón mis amigos po.

Chuta, mañana viene la pega, que lata… »

 

Saurez-vous traduire ? Dites-le moi dans les commentaires ci-dessous !

N’est-pas facile d’apprendre l’espagnol du Chili ?

 

 ***

RETROUVEZ LA TRADUCTION DANS MON GUIDE !

↓↓