De San Pedro de Atacama à la Bolivie #2 : el Salar de Uyuni

 

désert de sel BolivieC’est après avoir traversé le Sud Lipez depuis San Pedro de Atacama que nous arrivons au Salar de Uyuni. Le périple est absolument fantastique et le Salar est le bouquet final de cette aventure sur le plateau andin.

 

Attention, dans cet article :

Les photos vont vous donner envie à tout prix d’aller au désert de sel

Je vous raconte ce qui m’a marqué de la Bolivie !

Les photos authentiques de la population sont prises sur le vif

 

 

Jour 3 : El Salar de Uyuni ou le paradis salé

 

Nous arrivons au Salar de Uyuni juste pour le lever du soleil. Comme il a un peu plu les jours précédents (un classique entre janvier et mars), nous devons finalement rouler sur l’eau. Loin d’être un problème, la fine couche d’eau créé un effet miroir, et donne l’impression de marcher sur l’eau. C’est même plutôt une chance qu’il n’y ait pas 30 centimètres d’eau, ce qui aurait rendu la traversée impossible !

 

salar d’uyuni

C’est qui le plus heureux là ?

 

el Salar de uyuni

Entre ciel et terre sur le désert de sel

 

L’horizon n’est plus très clair, ciel et terre se confondent. Après toutes les lagunes, el salar de Uyuni est l’apothéose. Je ne m’attendais pas à en prendre encore plein les yeux. Mais oui, le désert de sel l’a fait. Tous dans les véhicules n’avions imaginé une seconde ce que nous allions vivre ici.

Les effets sont décuplés par le fait de partager cette expérience avec plusieurs voyageurs dans le même état d’esprit. Du plaisir à se mettre en scène sur le sel par les effets d’optique ou à se déplacer sur le toit du véhicule. Il s’est créé une sorte de complicité, jusqu’à même voir nos chauffeurs boliviens se prendre au jeu : messieurs sortent du 4×4 alors qu’il roule pour courir à côté. C’était juste intense et irréel.

 

Salar de Uyuni

 

 

El Salar de Uyuni : entre mirages et illusions d’optique

 

La traversée du Salar fait 70 km, on y voit jamais la fin ! On se rend bien compte de la courbure de la terre : les montagnes et collines disparaissent au fil des kilomètres tandis que d’autres donnent l’impression de flotter au dessus la terre. On est trompé par la réfraction atmosphérique, phénomène observé également depuis la côte d’Azur lorsque l’on aperçoit la Corse sous forme de mirage. Car l’Homme en réalité, depuis ses 1m80, ne peut pas voir au délà de 5 km, où de situe la ligne d’horizon.

 

le salar d’uyuni

Des montagnes flottantes, par réfraction atmosphérique

 

Alors même avec de bonnes jumelles, la civilisation de l’autre côté du salar restera longtemps cachée !

Naissance du salar

Il y a fort longtemps, lors de la formation de la cordillère ses Andes par le mouvement des plaque, une étendue d’eau du pacifique s’est trouvé coincée dans les montagnes pour donner naissance à une mer. Cette eau s’est évaporée laissant le sel se durcir. Le Salar de Uyuni est à 3700 m d’altitude, a une superficie de 12000 km2 et abrite un tier des réserves mondiales de lithium !

 

Le dakar 2015 est passé par là et fait la fierté des boliviens. En plein désert, gise l’hôtel playa blanca, avec une vente de produits artisanaux. L’hôtel est construit en sel (il n’y absolument rien d’autre autour) et son gestionnaire dort sur place !

 

 

La Bolivie : ce qui m’a marqué

 

La cumbia incessante dans la voiture. Les rares changements de style laissaient place au reggaeton et aux années 80. La cumbia est la musique typique de la culture populaire, impossible de passer à coté.

 

Nos chauffeurs-guides furent très sympas. Comme j’ai bien avoir des infos et comprendre tous ce que je vois, je leur ai un peu du tiré les vers du nez mais ils m’ont répondu à chaque fois satisfaisant ma soif de culture. Ayant eu des difficultés d’approcher les inconnus dans la rue, je me suis orienté à prendre des clichés d’instants réèl, volant un moment de vie authentique des habitants.

 

Colchani

Tenue d’un stand, une affaire de famille

 

Uyuni

Heure du déjeuner pour ces 4 boliviens

 

Bolivie

Retour du marché

 

Je fus assez surpris de mon passage en Bolivie car il existe un gros contraste avec le Chili. Les villages ressemblent souvent à des ruines. Des maisons sommaires sont construites avec les matériaux présents sur place. De briques ou de terre mélangées à de la paille. Les toits sont souvent assemblés avec de la tôle ondulée sur lesquels on y pose des rochers ou des pneus, probablement pour ne pas qu’ils s’envolent. Certaines nuits ont été froides, le chauffage n’existe pas tout le temps. L’isolation thermique est aussi absente. Je vous laisse imaginer durant l’hiver…

Beaucoup de maisons ne sont pas finies, probablement par manque d’argent. Les travaux doivent évoluer selon les rentrées pécuniaires du propriétaire. Les marchés artisanaux reviennent souvent. C’est un peu l’activité commerciale majeure des habitants. Et parfois une superette apparait.

 

Sud Lipez

Une jeune mère et un garçon jouant au foot dans la rue

 

Bolivienne

Commerçante au marché artisanal de Colchani

 

 

Jour 4 : du Salar de Uyuni à San Pedro de Atacama

 

Le 4ème et dernier jour est réservé au retour à San Pedro de Atacama. Il est optionnel dans le circuit, certains d’entre nous ont poursuivit leur route en Bolivie. Les routes sont pour la majorités des chemins de terres, traversant les collines de roches et plaines sèches. C’est à presque s’y perdre, ce sont de vrais labyrinthes. Avec une absence totale de panneau, je ne vois pas comment un touriste pourrait retrouver son chemin, s’il venait seul.

 

Le tourisme n’est qu’à ses débuts. Il est évident que le désert de sel attirent de nombreux étrangers, aidant l’économie locale. Cependant la communication reste compliquée. Leurs réponses aux questions sont sommaires ou bien ils s’enfuient pour ne pas discuter plus longtemps. Serait-ce un moyen de se protéger ? J’ai encore beaucoup à apprendre de ce peuple mystérieux.

 

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