Puerto Varas : La Pittoresque Chilienne en Région des Volcans

 

 Puerto Varas

 

Retour sur le continent, direction Puerto Varas. A l’orée d’un lac, c’est une ville étape avant le dépaysement total de todos los Santos et Petrohue, 2 lieux magiques coupés du monde.

 

Elle nous réserve bien des surprises. Des bonnes, culturellement et humainement parlant et d’autres d’un genre plus particulier : quand la terre se réveille…

 

Oui, j’aime le Bus à Puerto Varas !

 

Cela fait une semaine que nous sommes dans un autre mode de vie : nous vadrouillons de villages en villages avec notre sac à dos, nous faisons du stop, parlons avec n’importe qui dans la rue… loin de la vie santiaguina !

 

Après la traversée en bac depuis l’île de Chiloé, changement de crèmerie à Puerto Montt, comme à l’aller mais en minibus cette fois. La distance sera courte, une vingtaine de kilomètres, on laisse l’autocar de voyage de coté.

 

province Puerto Varas

 

J’ai trouvé le trajet vraiment amusant, le chauffeur faisant équipe avec, non pas un co-pilote, mais un genre de rabatteur. Le minibus roulait presque tout le temps portes avant ouvertes, et avec sa méthode pour attirer les clients : « Pueeeeerto Varas, Puerto Chicooooo ! », criait-il à l’approche des arrêts de bus et même parfois juste parce qu’il voyait des clients potentiels. Le son de sa voix résonne encore dans ma tête. Ainsi, les clients qui attendent font signe et tout de suite le bus s’arrête pour eux.

 

Ils montent à bord, le règlement du ticket se fera après quand on sera reparti. Les arrêts où il n’y a personne à prendre, le bus passe au ralenti et ne s’arrête pas. Le temps, c’est de l’argent, pas question d’en perdre !

« Pueeeeerto Varas, Puerto Chicooooo ! »

 

 

Tout d’une grande ville… détendue !

 

Puerto Varas, ou appelée également « la ville des roses » pour toutes ces fleurs qui ornent les rues, est assez étendue et loin d’être perdue dans la campagne profonde. Cependant, c’est tranquille et reposant. La circulation reste modérée, il y a tout ce qui faut à portée, supermarché, hôpital, pharmacie, troquets, hôtels sans pour autant être victime d’une urbanisation excessive.

 

Puerto Varas bienvenue

 

Profitez du lac

Nous prenons le temps de flâner admirant ce qu’elle a à nous offrir : le lac de « Llanquihue », ses montagnes au loin ainsi que les volcans qui me rappelle évidemment Pucón. On voit clairement le volcan « Osorno » en face du lac. Et pourtant la ville est bien différente de Pucón, difficile à expliquer, davantage colorée il me semble.

Etant en bordure de lac, ici également on peut faire du sport en plein air, comme trekking ou kayak.

 

Puerto Varas volcans

 

Trouvez le bon hôtel

Puerto Varas hotel

De nouveau, nous voyant équipé de sac de voyage, des gens nous abordent et nous donnent des tuyaux pour dormir pas cher ! Cette fois, juste des touristes chiliens, pas des rabatteurs. Super nous sommes aller voir mais l’endroit laissait à désirer. On aurait dit que les draps avait déjà servi avant nous pour d’autres routards mais sans avoir été lavés !

 

« Pas grave, nous continuons notre chemin et trouvons où dormir … chez l’habitant »

 

Il y avait de la place, notre chambre était située au fond du jardin et accessible depuis l’extérieur ! Le repas fut partagé avec nos hôtes et d’autres gens de passage. On pouvait pas trouver mieux, vivre comme les campagnards chiliens ! Ça c’est de la réelle immersion, ce qui fait la richesse d’un voyage.

 

Puerto Varas dormir pas cher

 

Les taxis

N’hésitez pas à utiliser les services d’un taxi pour les déplacement urbains (5 à 10 min). Ils sont très bon marché et on ne pense pas au porte monnaie à chaque fois que l’on pense taxi ! C’est l’occasion de voyager avec d’autres chiliens, car les chauffeurs effectuent plusieurs courses en même temps pour mieux rentabiliser.

 

C’est 250 pesos l’admission soit 0,40€ et on payait généralement autour des 500 à 1000 pesos. C’est le moment de voyager avec eux car, j’ai bien l’impression que le compteur tourne plus vite à Santiago.

 

L’église de Puerto Varas

S’il y a quelque chose retenir de Puerto Varas, c’est bien son église (del Sagrado Corazón de Jesús). Je ne cours jamais après ce genre d’endroits, mais je ne pouvais pas passer à coté. Contruite en bois, peinte par de vives couleurs, un chef d’œuvre ! Je ne me suis jamais autant senti bien dans une église !

Puerto Varas édifices bois

Puerto Varas église en bois


Puerto Varas constructions bois

L’ambiance y était chaleureuse. C’est une image très représentative du Chili. D’une manière générale, les lieux de cultes sont très accueillants. Les messes utilisent un langage simple et proche du peuple. (J’ai mieux compris la messe en espagnol que celle en français, où le saint discours est totalement abscons !).

 

Pour compléter la présence de dieu, une croix géante est érigée sur le sommet de la colline. Lorsqu’elle se fait discrète la journée, on ne peut pas la rater la nuit, complètement illuminée.

Puerto Varas religion

 

 

Une nuit agitée, la terre tremble…

 

La nuit suivante a été un peu plus agitée : 3h15, des secousses se font sentir. Je me suis réveillé à la fin du tremblement de terre, qui duré quelques minutes. Et je n’ai vu que les cadres sur le mûrs qui bougeaient encore. Rien d’alarmant, je finis ma nuit paisible.

 

Le lendemain je découvre quelques dégâts, plus de douche dans l’hôtel et plus de téléphone. A la limite, c’est pas bien grave. Dehors, les constructions ont tenu le coup, elles sont conçues pour.

 

Hormis les « quelques dégâts », tous les moyens de communications étaient coupés. Services de bus interrompus, les stations service ne donnaient du pétrole qu’aux pompiers et ambulances, nous étions donc coincés sur place ! Pas d’internet, (difficile de donner des nouvelles), ni réseau téléphone. Heureusement la situation est vite revenue à la normale, l’épicentre n’était qu`à 500km de là à t-on appris par la suite, la force du tremblement s’est trouvée atténuée.

 

Alors qu’à Santiago, l’aéroport ne pouvait plus assurer ses vols pendant quelques jours, la ville de concepción sur la côte a vu des immeubles s’effondrer, couronnant le tout par un tsunami ravageants les habitations les plus fragiles, nous vie a continué, comme si de rien était, ignorants totalement les nouvelles venant du reste du pays.

 

Mais que faire maintenant ? Nous étions impuissants, et les secousses sont très fréquentes au Chili, alors une de plus ou de moins… Sans info de l’extérieur, nous poursuivons notre route dès la reprise des bus, on ne va pas s’arrêter pour si peu.

 

Nous prenons la route vers le Parc National Vicente Pérez Rosales, à la rencontre du lac de Todos los Santos, un lac perdu dans les volcans, vers l’Argentine. Quitte à s’isoler, autant le faire pleinement !

 

« Adiós Puerto Varas, je ne suis pas prêt de t’oublier ! »