Immigration au Chili : C’est pas le Pérou ?

 

immigration en Amérique latine

 

Chili, Argentine, Pérou ou Bolivie, sont en somme des pays vus par beaucoup comme un gros et même paquet loin là-bas quelque part en Amazonie.

« Une bande d’indiens mangeurs de chili con carne, et qui plus est, sont vêtus de ponchos et sombreros passant leur journée au soleil ! » …se disent certains.

Comment croire à cette sommaire description ?

A y regarder de plus près, la société est bien plus rude. La preuve, le chili con carne, c’est mexicain !:) Non, je veux parler des mœurs conservatrices, travail pas si bien payé en général, des problèmes d’immigration… parce que le Chili, c’est un peu l’eldorado de l’Amérique latine !

 

D’où viennent les populations immigrantes ?

Pourquoi viennent-elles ?

Quelles relations le Chili entretient-il avec ses voisins ?

 

 

 

 Immigration au Chili

 

Beaucoup de nationalités européennes ont migré au cours du 20ème siècle, par faits de guerre. C’est le cas notamment des allemands et des autrichiens.

Les récentes migration de population viennent des pays voisins, de l’Argentine, du Pérou et aussi de Bolivie. Attirés par des perspectives de vie meilleure, ils viennent surtout pour le travail.

 

Population du Pérou

 

On veut du boulot !

Le Chili a prospéré depuis son indépendance. Il est politiquement et économiquement stable. Les péruviens sont les étrangers les plus nombreux au Chili, ils vivent pour beaucoup dans la capitale. De nombreux ouvriers sont venus pour travailler en quête d’un avenir meilleur, quitte à entrer illégalement. L’argent gagné est envoyé aux familles restées dans le pays d’origine où la vie est moins chère.

Les femmes travaillant à domicile comme aides ménagères est une pratique très courante au Chili. Elles préparent le déjeuner, font le ménage, repassassent le linge… Bien souvent, elles viennent plusieurs fois par semaine dans la famille qui les emploie, nouant un lien de proximité.

Beaucoup de ces femmes sont originaires du Pérou, elles ont immigré au Chili dans l’espoir de trouver d’améliorer leur niveau de vie. Elles sont de bonnes cuisinières et parait-il se font embaucher plus facilement.

Les chiliennes quant à elles, perçoivent mal ce phénomène, car la concurrence devient plus rude. Dans un contexte où le chômage grandit, beaucoup de personnes ont le sentiment qu’elles leur volent leur travail.

 

Une question de culture

Une autre conséquence de la migration de masse est la confrontation des cultures. Les péruviens se rassemblent sur les places principales de Santiago. La « Place d’Armes », ou « Plaza de Armas »  est un lieu de rencontre très fréquenté si bien que certains d’entre eux l’appellent même le « Petit Lima ». Font-ils référence à la place des armes de Lima, grand lieu important de leur capitale ? Je ne sais pas, figurez-vous je suis pas allé leur demander !

Ces rassemblements ne passent pas inaperçus, les péruviens repartent laissant derrière eux, la voie publique, sale et souillée. La pauvreté ne les aide en rien et ils s’agglomèrent dans des vieilles maisons. Il va de soi que ce comportement ne plaît pas à tous et l’intégration à du mal à passer.

 

Classes sociales

Au Pérou il y a deux grandes classes sociales, pour faire simple les riches et les « beaucoup moins riches ». Entre les nouvelles femmes de ménages et les squatteurs de la voie publique, nous sommes loin de retrouver les plus aisés. Les péruviens de la classe supérieure ne ressemblent pas à ça, ils se fondent dans la masse et ne paraissent pas aux premiers abords à des immigrés.

Ainsi se cultive une image négative des péruviens par la classe populaire en quête de travail et de reconnaissance. Ils sont mal vus par les chiliens. En pâtit toute la communauté péruvienne, quand à Santiago les locaux se permettent des attaques envers la nationalité toute entière alors que ne sont visés seulement la partie visible et dérangeante, les moins aisés…

immigration au Chili

 

Chili / Argentine : 2 identités

Encore du boulot !

L’immigration argentine a atteint son paroxysme il y a une dizaine d’année correspondant à la crise économique et sociale qu’a connu le pays.

Toutes classes sociales confondues, certains argentins sont déjà diplômés réclament un travail qu’ils ne peuvent trouver qu’au Chili. Leur venue n’est pas forcément mal vécue, les emplois recherchés ne sont pas qu’ouvriers et peuvent être bénéfique pour le Chili.

 

Et des ressources…

Les relations de voisinages se ternissent par d’autres problèmes :

Naissent parfois des conflits à cause de l’énergie comme le gaz. Le chili est dans le besoin d’en importer d’argentine qui maitrise les prix.

Sur le marché de l’exportation se retrouvent des produits que chacun élabore de part et d’autre de la cordillère. Le vin et aussi la viande rouge, grillée sur barbecue a un fort succès de chaque coté.

Même si les relations sont plus calmes aujourd’hui, il n’est pas conseillé de dire au Chili que le vin est meilleur en Argentine ou d’énumérer les choses plus développées de l’autre coté de la montagne. Ceci dit, ce n’est pas tabou de parler de son plus proche voisin.

 

-> Evitez donc les comparaisons avec l’Argentine et tout type de commentaire élogieux. Bien que le 2 pays se soient pas en guerre, il a toujours existé des rivalités.

 

entrer au Chili

 

Les relations avec la Bolivie : froides mais discrètes

 

Les relations avec la Bolivie sont quasiment inexistantes depuis de nombreuses années. Le problème est avant tout très politique. La Bolivie désire un accès à la côte pacifique. Les choses n’évoluant que très peu, ce contact froid risque de perdurer, chacun continue de camper sur ses positions.

Ceci étant, pour les mêmes raisons que le Pérou, des boliviens sont venus par vagues trouver une meilleure vie au Chili, restant principalement au nord, proches de la frontière. Cela n’a jamais posé de problème malgré un désaccord politique qui s’est installé. Les échanges culturels et commerciaux d’autrefois ont permis de garder un bon contact humain.

 

Il fallait s’y attendre…

Par la conséquence d’une économie croissante, d’une industrialisation réussie, d’exportations allant bon train, forcément, cela développe un côté attractif au pays. Beaucoup de « latinos » migrent au Chili. L’immigration au chili est bien acceptée quand la population respecte la culture locale. Dans le contraire, elle est mal vue. Un problème de société que connaissent d’autres pays industrialisés en Europe et dans le monde.

-> Le Chili est considéré comme le pays le plus sûr et prospère d’Amérique latine.

 

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